Sera

Pas à pas menacer
le chemin est tracé
Éviter de pousser
ce n’est jamais assez
Poussière fait tousser
la route déglacée
Les idées relancer
Sans rien de déplacé.

Un calme émoussé
ne fait que menacer
L’effort de renoncer
sans se débarrasser
Ne jamais dénoncer
celui qui, agacé
A été agoussé
et ensuite chassé.

Un espoir repoussé
par l’effort harassé
Cet être élancé
Qui ne peut rêvasser
Ne peut se balancer
Sans devoir tout casser
Son cerveau détroussé
parler fort à racé.

Enfin il peut foncer
son problème effacé
Il se demande où s’est
il ne peut plus passer
Le savon va mousser
ses épaules massées
Il faudra bien poncer
le seul mot, effacer.

Des buts

D’abord
Quelques mots bien placés
Une découverte subtile
Une muse inconnue.

Puis encore
Des idées harassées
Flanquées de façon habile
Quelques pas retenus.

Dès lors
Un esprit courroucé
Un modèle qui n’est pas facile
Âme mise à nu.

Alors
Jamais de panacée
Si près de l’an deux mille
Un respect soutenu.

S’enfin

Sans un mot
S’en est enfui
Cent échos
Sens la nuit
Sang à flots
Sens interdit.

Cent un sots
Sang dans un puits
S’en va à l’eau
Sans faire de bruit
Sens au repos
Sent-il la pluie?

Sang dans le dos
Sans aujourd’hui
Sens du bourreau
Cent comme lui
S’en fait cadeau
Sens qu’il est cuit.

The return of

Un retour vers le départ
imminent, final
Quelques mois à peine
Pour redécouvrir ce qu’on avait
laissé de côté, laissé derrière
Vieux passé date rabougri oublié
Endormi inutile indésirable
Que ne veux pas dire
la suite d’une vérité immonde
déstabilisante
Puisque la fin est lasse
Fatiguée de toujours avoir
le dernier mot sur
le dindon de la farce
habituel et habitué
l’adieu qui persévère
d‘une mère permissive.

Retrouvailles enfin
d’amours perdues
d’éternelles amitiés
inhabitable de logique
Froide, mais plutôt chaude
Réchauffant le centre
Rêvant de cul
Puisque c’est la nuit…

Tranches de destin

Opulente créature d’un univers de profondeurs
D’un réalisme saisissant.

Choix du projet pour la réalisation future
D’un examen palpitant.

Une rondeur obscène affichée dans un coin
Te regarde, envieuse
Jalousie débordante
Inquiétante euphorie soudaine.

Le tiroir sous l’écran révèle ses secrets
À l’animal qui dort
Joue sur la touche
N’est éteint que par chance.

Cartable noir aux motifs hexagonaux
Contenant l’essentiel des paroles
Type érigé sur un piédestal
Se prend au sérieux.

Fermez la porte, par pitié
Coupez le fil, vous m’énervez un peu
Je ne peux plus vous supporter.

À toujours régler multiples erreurs
Rectilignes dans la vie ridicule.

La grille du métro souffle encore.

Opulente créature d’un univers de profondeurs
D’un réalisme saisi.

Facile dans la nuit

Nul ne peut dire quand mais
Facile dans la nuit.

Retard d’un monde pressé
Facile dans le jour sombre.

Sans arrêt, bien sûr
Carreau lustré par l’ascendeur
Son sot seau bien tenu, j’espère
En panne d’inspiration.

Au centre-village global
Passe d’un éclair urbain.

Facile dans la nuit
Choix de fréquence.

Facile dans le jour
La période est courte, très courte, même.

Les micros sont dépassés
On garde les chums des nanas
Les plus fines, les plus minces, bien sûr
À faire du Hula-Hop avec un Life Savers.

Computation du privé
Information, disponibilisation
Création BITisation.

La lumière colorée.

Petit verre.

Moment

Crépuscule clair d’une lune ronde
Aux nuages absents, un reflet sur l’onde
Aucun bruit n’agite la terre au repos
Et ceux qu’elle abrite ne disent pas un mot.

Une nuit limpide et d’un froid glacial
Le vent n’a pas été invité au bal
Le froid, seul, pince sans rancune
Même la mer ne gronde en frappant la dune.

Mais soudain au loin on entend hurler
Un très grand loup gris là-haut est monté
À la lune ronde il lance son salut
Pour la remercier d’être revenue.

Plus un souffle n’est, venant de nulle part
Ceux qui vivent la nuit n’ont pas fini tard
De se rassasier en buvant beaucoup
Et sur le colline leur ami le loup.

Crépuscule clair d’une lune ronde
Aux nuages absents, un reflet sur l’onde
Aucun bruit n’agite la terre au repos
Ceux qui s’y abritent ne diront plus mot.

Dilemme

Pas la voix, pas se taire
ici ça va bien
Pas le ciel, pas l’enfer
car là c’est trop loin
Pas l’amour, pas la guerre
où en est la fin
Pas sombre, pas lumière
si je ne vois rien
Pas devant, pas derrière
on n’est pas des chiens
Pas demain, pas hier
ce jour est le mien

Ni ouvrir, ni fermer
la clef est perdue
Ni le voir, ni cacher
comme j’aurais dû
Ni dire, ni penser
mon cerveau à nu
Ni crayon, ni papier
ce qu’ici je fus

Que le feu, que le froid
c’est dur d’être moi

Pas pleurer, pas sourire
à tous les passants
Pas rester, pas partir
sur d’autres versants
Pas veiller, pas dormir
tel est le présent
Pas début, pas finir.

#endif

Plus de condition, n’a
Plus de solution
Plus de rechange, n’a
Plus de question.

Une fin immuable dans les probabilités
Dans les autres opportunités
Tu avances sans regarder
De chaque côté
Ta route est tracée.

Plus jamais de si jamais
Sans si, sans vie
Roule, roule, roule
Plus de possibilité
N’est est-il plus d’autre
Que celle devant ton nez.

Pas le choix, pas le droit.

Privé

Au fond d’une serrure
Couloir sombre vers là
Vers là y heures, bien sûr
Nul n’y voit que pas.

Ça bouge, bouge-toi
Bouge de là, au fond de
Nature pure qui fait foi
Pulsation, telle l’onde.

Que s’échappe en douce heure
Quel temps merveilleux
Strobophonie, Martin-Pileur
Plongeant du plus profond des cieux.

N’y a-t-il qu’une vérité
Des choses cette serrure foi faisant
Mais que ne quelques prix vautrés
Se livre à que ne ça court, amant.