Printemps

Véhiculer un message en prévoyant le contraire.
Avancer sans écouter les propos de sa mère.
Ignorer le déclin qu’on provoque soi-même.
Tourner en ridicule l’opinion à problème.
Fournir des solutions en quête de question.
Cultiver le cynisme pour occulter une funeste gestion.
Développer en s’assurant d’appauvrir le futur.
Sécuriser un peuple en muselant sa progéniture.
Rallier la critique en parfait démagogue.
Protéger des amis trafiquant de la drogue.
Finalement faire taire ceux qu’on voulait museler.
Recourir à la matraque pour une mouche écraser.

… pourtant

Avancer dans l’espoir d’un lendemain brillant.
Se souvenir de sacrifices qu’auront faits nos parents.
Parler clair, parler fort, parler intelligent.
Afficher des couleurs écarlates au printemps.
Rejeter le compromis obtenu par la ruse.
Devenir rapidement le flambeau et la muse.
Diffuser chaque minute la verve et l’opinion.
Garder la paix malgré la provocation.
Avancer au dépens de l’ordre illégitime imposé.
Garder les yeux ouverts même si de poivre arrosés.
Devenir impossible à diviser.
Être le symbole d’un renouveau espéré.

Prendre les armes

Prendre les armes: paroles et mots
Exprimer une force sans verser de sanglot
Rendre meilleur un avenir innocent
Faire violence aux mensonge discordant

Retenir à tout prix le gaspillage public
Arrêter les voleurs aux proportions bibliques
Évoluer avec insistance la plèbe harcelante
Déconnecter du média l’image abrutissante

Démocratiser à nouveau ce qui devait l’être
Changer vers le mieux sans tout envoyer paître
Récolter ce qu’on sème même si c’est dans le sable
Attribuer les erreurs aux vrais responsables

Retenir les ressources pour bien en profiter
Ruiner le superbe qui croit tout pouvoir acheter
Viser de son mieux et atteindre la cible:
Donner demain aux petits un avenir possible

Rompre les lieux

Si les pierres manquent sous l’abrupte montée
Si le vent y eut chu sans quelconque raté
Si peu lui en chaut de redire contraire
Qu’il arde à manquer ou à ne pas lui plaire

Si demain il eût pu encore du sol sourdre
Si d’un moment échu d’avoir suivi les ordres
Si retiré du temps qui sied avec regret
Qu’il ait occis le mieux pour pallier au progrès

S’il disait qu’il frirait à la vue du chaud astre
Si hier il gisait contemplant le désastre
Si en tout forfaire n’était qu’une autre option
Qu’il eût toujours failli à en faire adoption

S’il eût fallu le voir ramer sans aucun doute
Si ce don de clore sans que trop il en coûte
Si la fatigue ne l’empêchait plus de braire
Qu’il ait rompu les lieux et fini de se taire

Jasmin

J’aurai aimé redire l’absence
D’un état secondaire au temps
J’aurai haï ignorer ta présence
Ébloui de ton passage miroitant.

J’aurai pensé voir au-delà
De la source infinie de ton rêve
J’aurai vu acheter celui qui appela
Du mot immortel, un chant s’élève.

J’aurai voulu renverser la vapeur
Du doux matin froid et ridicule
J’aurai rêvé prendre le dessus de ma peur
Du temps qui jamais ne recule.

J’aurai dû refaire mon courage
Du quotidien aux ailes délabrées
J’aurai pu accepter enfin le mirage
De ce court instant, heureux mais sabré.

Cinq

Cinq ans bientôt, vite toujours
Et parfois lent, à oublier
Que sera fait de nous liés
Sans équivoque vit le jour

Pour le meilleur et pour le pire
Le beau fut là, pire non omis
Y survécûmes, comme promis
Mais le meilleur reste à venir

Tout se sent comme au jour premier
Et mieux encore, on évolue
Aucun regret du dévolu
Du vœu encor’ renouvelé

Mots semblant ne rien vouloir dire
C’est l’habitude, n’ai pas changé
Tu comprends tout sans déranger
Les mots n’en auront rien à fuir

À cette perle du doux jardin

À cette perle du doux jardin
Ce coquillage en plein matin
Un rubis éclatant en sanglots
Des écailles ils en ont plein le dos

Baguée comme une hirondelle
S’échappant de mimi sans collier
La parure qui parût telle
Qu’elle en sortait du joaillier

D’un or massif mais si léger
Au diamant gracieux scintillant
Lune opaline, ciel accueillant
Péridot [(Mg,Fe)­2SiO4] pouvant protéger

. . .

Dans le jardin pousse un glaïeul
Qui dicte sa fidélité
Aux feuilles l’or de tilleul
Qui ne voir Mars qu’en plein été.

Pétale

La rose fleur autant chérie
De cet étrange malhabile
Aimée en nulle mélancolie
Taisant sa verve volubile

La rose fleur apprivoisée
De retour de sa besogne aboutie
Elle s’en fut si fatiguée
S’étendre jusqu’au fond du lit

La rose fleur si délicate
Étendue sur l’oreiller délicieux
Elle devint plus écarlate
Elle monta aux septièmes cieux

La rose fleur colorée
Ne lui échappe rien jamais
Et toute en main sa destinée
Sans gène aboutir au fait

La rose fleur que j’ai cueillie
Si près et pourtant si loin
Tous ses pétales jamais enfuis
Avec moi je les garderai bien.

Il est dit que demain

Il est dit que demain, dans l’idée de l’amour,
Quelque chose de nouveau d’aujourd’hui on aura;
Moi je dis de demain, peu importe le jour,
Il n’est rien de nouveau qu’aujourd’hui je n’aie pas.

C’est à chaque minute, et à chaque seconde
Que le vent me rappelle ce qu’il veut m’offrir,
Mais moi d’un cri jailli d’une inspiration profonde
Je dis tout dans cela n’est que matière à rire.

D’un élan plus soudain que du chat la folie,
D’un amour plus profond que le lointain rivage,
D’une passion ardente si plus que le feu,

Adorée dans mon cœur autant que dans mes yeux,
Chérie à la puissance des mots, des images,
Je te veux avec moi, tu es toute ma vie.

Tendance

Je voudrais de ce jour que tu me sois si chère
Que je ne puisse pas passer minute sans toi
Que je sois pour toi autant moins que l’hier
Qui ne vaut pas la peine d’en être ignoré.

Il n’est rien que puisse bouger cette idée
Avant tout cet amour qu’on ne peut définir
Cet amour vérité et qui n’est tant rien autre
Avancé d’ici-bas rendu là entre nous.

Cet accès si fragile qui devra durer
Enforci de volonté et de ce désir
Si promis entre nous une union sans un doute
Ceci peut signifier l’avenir et la route.

Jamais je n’aurai de cesse à t’aimer.

Procès

Je n’aurai jamais su quoi dire
En quête du bien de ma vie
De quelles choses à bannir
De quoi je peux dire ravi.

Cette réponse que donnai
À celui-là qui est le juge
Encore ce fut plus qu’assez
Que de fierté mais qui me gruge.

Quelques ratés dans le parcours
Peut-être rien sur le trajet
Que suis-je au fond de cette cour
Bien sûr je ne suis pas parfait.

Peu de défense m’est utile
Je peux assumer ce que j’ai
Choisi de faire du facile
Mais j’ai toujours pu avancer.