The return of

Un retour vers le départ
imminent, final
Quelques mois à peine
Pour redécouvrir ce qu’on avait
laissé de côté, laissé derrière
Vieux passé date rabougri oublié
Endormi inutile indésirable
Que ne veux pas dire
la suite d’une vérité immonde
déstabilisante
Puisque la fin est lasse
Fatiguée de toujours avoir
le dernier mot sur
le dindon de la farce
habituel et habitué
l’adieu qui persévère
d‘une mère permissive.

Retrouvailles enfin
d’amours perdues
d’éternelles amitiés
inhabitable de logique
Froide, mais plutôt chaude
Réchauffant le centre
Rêvant de cul
Puisque c’est la nuit…

Tranches de destin

Opulente créature d’un univers de profondeurs
D’un réalisme saisissant.

Choix du projet pour la réalisation future
D’un examen palpitant.

Une rondeur obscène affichée dans un coin
Te regarde, envieuse
Jalousie débordante
Inquiétante euphorie soudaine.

Le tiroir sous l’écran révèle ses secrets
À l’animal qui dort
Joue sur la touche
N’est éteint que par chance.

Cartable noir aux motifs hexagonaux
Contenant l’essentiel des paroles
Type érigé sur un piédestal
Se prend au sérieux.

Fermez la porte, par pitié
Coupez le fil, vous m’énervez un peu
Je ne peux plus vous supporter.

À toujours régler multiples erreurs
Rectilignes dans la vie ridicule.

La grille du métro souffle encore.

Opulente créature d’un univers de profondeurs
D’un réalisme saisi.

Privé

Au fond d’une serrure
Couloir sombre vers là
Vers là y heures, bien sûr
Nul n’y voit que pas.

Ça bouge, bouge-toi
Bouge de là, au fond de
Nature pure qui fait foi
Pulsation, telle l’onde.

Que s’échappe en douce heure
Quel temps merveilleux
Strobophonie, Martin-Pileur
Plongeant du plus profond des cieux.

N’y a-t-il qu’une vérité
Des choses cette serrure foi faisant
Mais que ne quelques prix vautrés
Se livre à que ne ça court, amant.

Sinon

Sinon je ne pourrais espérer que par elle
La beauté même qu’elle soit d’ici, d’ailleurs
Sinon, comme une bombe sur la citadelle
Ne pourrai entrevoir quoi que soit la lueur.

Sinon, quand je verrai à quel point elle est belle
Et ne pourrai espérer en un jour meilleur
Sinon, comme un ange qui a perdu ses ailes
N’aurai plus d’aptitude qu’un mauvais rieur.

Sinon, si par hasard tout était éternel
L’étui vide de pluie formant la demi-heure
Sinon comme une étoile qui tombe du ciel
Frapperai sans répit tel un sot gaspilleur.

Sinon je ne pourrai espérer que par elle
Sa beauté même si elle est d’ici, d’ailleurs
Sinon, tel un répit pour cette citadelle
N’aurai plus rien à voir quoi que soit la lueur.

Tentative d’usurpation de moi-même

D’où vient la crainte de l’usure
Passion des cœurs, passion dans l’infini
Façon facile de dure «We Are Us»
Eurent passion pour exprimer leur peine

L’idée futile que fit le singe
Dans sa continuité disgracieuse
Nous prit et fit sa tente
Active dans une expression profonde

Une généalogie montrant le lien
Entre l’usure et la passion
Fit de deux esses un thé, le manqua
Le blanc disparut, devint usurpation

Il tenta aussi bien que mal
De s’appliquer à autrui que néant
Mais ce fut tentative vaine
Je restai ce que je suis toujours.

Le flegmatique

Laissant aller le feu qui les fait m’attaquer
J’avance dans la vie sans trop me soucier
Devant bien des fait où ils ont eu les bras sciés
Je passe et à mes occupations vais vaquer.

Suis-je insensible à tout, tellement sans pitié
Suis-je un monstre sans cœur qui ne fait que passer
Je crois que dans ma vie j’en ai vu assez
Pour ne pas réagir plus que si vous n’étiez.

Il en faut beaucoup plus pour me scandaliser
Ce n’est pas que par rien je puis être affecté
Mais j’aime mieux garder mon sang-froid qu’infecté
D’une peur et les faits ne pas réaliser.

Ainsi dans plusieurs cas je pourrai aider
À régler le tout avec efficacité
Il faut, comme dit celui que je vais citer
«Rester calme sans à la panique céder.»

Futile

Ah! Futile fut-il d’y songer un instant
Utile eut-il été de ne point en parler
Mais la chose fut faite en vraiment peu de temps
Et l’horreur arriva sans savoir où aller.

C’est toujours après coup qu’on peut se rendre compte
Qu’on n’aurait jamais dû s’en mêler, oh que non!
On devrait bien se taire quand une envie monte
De parler de ces choses qui n’ont pas de nom.

C’est quand même drôle, ce qui peut arriver
Quand on se préoccupe de ce qui n’est pas
Dans ce qui nous concerne; peut-on entraver
Certains déroulements sans risquer le trépas?

Ah! Futile fut-il d’entraver ces débats
Utile eut-il été de bien s’y abstenir
Mais peut-être a-t-on pu rendre vain le combat
Et l’entente nouvelle peut, là, s’obtenir.

Un écrivain

Joyeuses ténèbres n’ayant peur que du vide
Affreuse ridicule trouant le gras du bide
Travaillons dans la joie à tout scraper encore
Pour détruire qui commence à être le plus fort.

Chorégraphie du bord faisant bouger le dur
Couplet d’un chant hideux faisant trembler le mur
Mode de vie futur n’étant pas corrompu
Les chevaux de combat dont les ailerons puent.

Indice obligatoire montant le débat
D’un sens dons le refuge est, plein d’idées, bas
Introduit à l’entente d’un texte radieux
Dont le contenu même n’est vraiment pas mieux.

Que la noirceur totale que tient celui-ci
Par ses propos bizarres qu’il écrit aussi
D’une plume, d’une encre si noire qu’on oublie
Que le papier sous elle, de fort a faibli.

Sa lampe allumée en un halo glacé
Éclaire sans confiance un texte épicé
D’illusions dissonantes, de faits relatés
Par un écrivain nul qui sa vie a raté.

Cessation

S’il m’eût dit où en était
La poursuite de ses idées
On aurait pu se décider
Mais là, maintenant, tout se tait.

Je ne puis continuer
À suivre ce devenir
Comme il n’en peut plus de finir
Cette œuvre va tous nous tuer.

C’est lui qui est le fautif
Car il n’a pas donné suite
Quand il vit qu’il y avait fuite
Et un an de travail on biffe.

«C’est assez», je me suis dit
Prenant mes cliques et mes claques
J’ai tout vendu, même la baraque
Et lui était en beau maudit!

Je ne l’ai plus revu depuis
Contre moi il est fâché
Mais j’ai bien plus me détacher
De ce qui me liait à lui.

Sans raison

Encore eût-il fallu
Qu’on voulut que je l’eus
Que je le fisse et que
L’on me permit de l’être

Mais non, on ne voulut
Que je l’eusse ni fisse
Ce que je voulait car
Ce ne fut pas aimé

La négation du possible
Vint d’une personne tierce
Qui sans lien se trouva
Avec les concernés

Ridiculement il déclama
Ne pas entendre mais
Entend-on quelque chose
Quand aucun bruit ne sonne?

Lorsque je voulus
Entendre ce qui fut dit
La porte ayant claqué
M’en allai sans me soucier.