Zone littéraire::EndOf::Instructions

Atteindre enfin le délai optimal. Réussir sans effort une fin dépassée. Contraindre en notre sein la victoire muette. Terminer de plein gré un but relativement brillant. Obtenir cet espoir confirmé tout en tête. Assaillir sans vergogne quelconque obstacle. Exprimer sans pudeur une haleine glauque. Combiner au plus vite les données utiles. Calculer en avare tout bien dépensé. Nourrir avec fièvre la faim de ce monde. Sentir à plein nez l’odeur acide du malt. Marcher vers la lumière sans jamais y entrer. Boire jour après jour boisson noire et sucrée. Écrire jusqu’à ce que plus rien ne s’effondre. Examiner sans cœur la réponse passée. Rencontrer la personne sans la retenir. Rendre relative toute notion erronée.

Être ou ne pas être telle est la question. Avoir n’est pas pouvoir, le contraire est plus juste. Aimer de ses mains ternes le portrait entendu. Voir toutes les conséquences de ses actions futures. Finir ce qui n’est pas encore débuté. Devenir impossible à diviser. Rendre tout à celui qui n’en revient pas. Prononcer sans mot dire toute lettre du nom. Retenir à l’envers l’appel de ses aides. Barrer pour interdire le verbe sonné. Utiliser la fin pour trouver les moyens. Entreprendre l’impossible sans trop y penser.

Cerner en toute franchise un début de nostalgie. Neiger dans la voiture quelle que soit la nuit. Entreprendre une fois pour toute ce qui est déjà fait. Amenuiser la peine subite en ce monde. Munir ses armes de projectiles sensés. Ridiculiser celui qui n’a rien dépensé. Arroser de liquide clair le porteur en tort. Bouger de toute manière sur l’étendue verte. Approcher la maintenance des biens éloignés. Transporter sans mot dire sa vie au matériel. Amuser le collègue qui n’a pas d’idée. Transvaser les connaissances vers un meilleur confort. Geler la ville entière sous un manteau d’or. Illuminer le ciel de ses sombres désirs. Éclater de colère quand le pire est passé.

Relater les souvenirs d’une époque révolue.

(publié dans Le Sagace, journal des étudiants en génie de l’Université de Sherbrooke, décembre 2002)

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