Parti

L’intérêt de sembler permanent
De détruire le temporaire
D’éjecter l’appui au désuet
Lever le drapeau et chanter

Exagérer l’importance du support
De faire la pluie et le beau temps
D’arrêter la plèbe intransigeante
Révoltée de tant d’attention

Manifester contre le nouveau
Investir dans l’éprouvé
Dans l’idée plaisant au confort
Contreproductif au paresseux

Sans jamais gratter qui démange
S’en complaire ad nauseam
Au dépens du progrès limité
Conserver des valeurs que personne ne partage plus.

Grand-mère [sic]

Ne faisez pas confiance aux mots qui jousent
Ceux qui s’assisent sur leur face voilez
Sensé dire des propos censés
Dilemne sans palier ce problème

Les choses dont auxquelles ont aurait pu se fier
Ne seront point exprimer correctement
Comparées ensemble et préparées d’avance
Voire même dites enfin, pour conclure.

S’il serait possible d’améliorer
Le discours bien qu’il ne prend pas
Acceuillir le cauchemard dysfonctionnel
De la plateforme socialle

Signe distinguable d’une éducation chancelante

Le concert

Qu’il vienne à nouveau
Vendre son bruit assourdissant
Pendant faire le bien
Du plus profond de son souffle

Qu’il rate ainsi l’espoir
Dissout dans un espace restreint
De ces mots vains
Ses paroles sans aucun regret

Qu’il soit homme sans doute
Jamais sûr de rien
Chanté sa certitude
Sur ton épaule forte

Qu’il n’ait rien de mieux à dire
Ralentissant vers la fin
Après mille répétitions
D’un original cantique

VQ

Il en vint quatre sauts pour tomber sur ses mains
Assise au bord de l’eau un chat sur ses genoux
Ronronnant à qui mieux sans soucier de demain
Et elle a plus encore à en dire que nous.

Vin qu’à trembler encore après tout l’avoir bu
D’un rouge des plus sombres qui coule ici-bas
À la pleine mesure qui n’a disparu
N’espérant ne voir celui qui la joie rabat.

Grave Inca triste ou non caché sur l’ornement
D’une banalité si gratuite, sans but
Tout autour vit celui qui tente apparemment
De chérir sans fléchir sa belle du début

Vingt-quatre caché trois fois dans des mots falots
Même si sens invisible reste à trouver
Celui qui chaque jour n’oublie point d’«Allo!»
Place tout en demain et t’aime sans compter

Aléatoire

Sûrement pas plus vite que le temps
Arrêté au moindre coup de vent
Changeant du chaos à l’infini
Attracteurs des nombres plutôt discongrus

Avons nous une suite, une logique
D’une action à l’autre, dont
Le but semble toujours échapper
Au gré de la fatalité

De la plèbe insensible qui vaque
Les flashs des gradins en sont exemple
Jamais rien ne peut prévoir
S’il y en aura un à côté

Pourquoi n’y aurait-il pas union
Défi commun à atteindre
Sans doute que le rassemblement
N’aura pas assez porté fruit.

Moral

Je suis un sans idée
Raté mais provocant
Assis sur le sol
De ma faculté joyeuse

Ici m’est appris
La vertu du vice
La honte du mépris
La malice de l’incompris

Je ne peux que venir
Au plus profond des autres
Que la terre me salisse
En idée tout au moins

Cet absurde pensée
Que je ne peux saisir,
Que je ne peux crier,
Qui ne peut que mentir.

Grouille

Rien ne va plus
Les jeux sont faits
Encore foutus
Fiche-moi la paix

J’ai pas le temps
De te parler
Ça c’est urgent
Faut travailler

C’est difficile
De tout comprendre
L’air imbécile
J’voudrais me pendre

La fin est proche
Peut-être demain
J’veux pas être poche
À l’examen.

Écrire en bleu

Voilà tout un défi
C’est juste faire comme
Tout le monde presque.

Être bêlant une autre fois
Attendre juste un peu la progression
Écrire sans fin jusqu’à ce que
Plus rien ne frappe l’œil.

Mais voyons ça ne vient pas
Le changement ne fut
Pas assez brusque marquant
Le contraste est toujours.

Énorme comme une couleur
Indescriptible, une nouvelle teinte
Innommable, immuable.

Mais ça ne vient pas ici
Le nouveau est trop loin
On verra un autre jour.

Halloween

Une nuit peu profonde
Transe du néant
Assujettie à l’extrême
Des peurs profanes exhibées

Un espoir achevé
Fête colorée si sombre
Nul identifié, masqué
De ces peurs immondes

Aujourd’hui remplacé
Par des bêtises
Lorsque manquent les friandises
La fatigue de l’estomac suit

Occasion subtile
De se réjouir grâce
À des peurs d’antan
Révolues.

Remplir le vide

Des mots bien enchaînés qui ne veulent rien dire
Des idées reculées sans fondement posé
Remplir ligne après ligne de si vains soupirs
Et tout sort de ma tête au lieu d’y entrer.

Il est vrai qu’en ce monde ridicule ne tue point
Pas encore à vrai dire et on ne sait jamais
Ce que demain emmène là toujours plus loin
De paroles futiles de guerre ou de paix.

Assiégé mon esprit de ce vide si confus
De ce chaos immonde, néant tant profond
Il a peine à dire et plein de refus
Tant ces mots inutiles bien arrangés sont.

La parole abrupte d’un maître immonde
Vaudra toujours infiniment plus que cela
Et si jamais j’entends encore dans ce monde
Pareil vide je dis que je m’en vais de là.