Plain text

Certain de vie passée
Appuyé au mur froid
Les couleurs surgissent
Tirées d’un journal
Jour frais du nal
Du jour présent
Dont on a pris mot
Pour voir surgir du néant
Images diverses
Sans lien direct
Mais cherchez un peu vous trouverez
y des trous de pareil
Semblable congruence
Venue de loin
Insaisissable mais
Inscrite sur le papier
C’est certain

Puis vient textuel
Sans joint
Ni lien
Différent

Langage

Un langage, qui, inscrit dans l’éternité
Absorbe bien des âmes et aime à parler
Un langage joyeux plein de mots très salés
Ponctué de non-sens, de ce qu’il a été.

Lors des événements où nous aimions rire
Nous pouvions entendre ce qu’il voulait nous dire
Il est certain, dès lors, que nous pouvions écrire
Les beaux mots provenant de ce langage, et fuir.

Et plus tard, la chandelle qui aimait vibrer
Sous les airs de musique pleins de liberté
Paroles de ma langue, comme en plein été
Nous pouvions nous entendre sans rien altérer.

Lorsqu’il est bien écrit, ce langage est le beau
Plein de folles idées, imbu de mots nouveaux
Il aime apprendre ainsi de ses coéquipiers
Sans pourtant par ceux-là se laisser submerger.

Adaptation

Il est contact
Sans tout et
Inapte à la vie
Éphémère
Innocente
Constamment.
La douleur et
L’espoir
de la vie inhérente.

Instigateur du bien
Sans mal
Adapté au non-sens
D’une vie éphémère
Innocente
Constamment sujette à
La douleur et à
L’espoir
Inhérent.

Révolution

Non.
Inutile d’insister, ça ne passe pas
D’aucun diront la raison immobile
Mais eux on pourra les dire imbéciles
Car c’est le début de la fin
Et l’arrivée du départ
L’intérêt du gain absolu, de la langue
Du sexe sans honte et sans limite
Venant épicer ta vie dont les résultats
Restent insaisissables

Le goût d’en finir, non pas de la vie
Mais de l’inutile
Les mesures de guerre contre
Ce qui ne sert
Un régime absolu, un test de conscience
La fin du monde n’est pas
Ce que l’on pense et permet l’éveil
De la révolution
Vers le mieux
Utile ou au moins intéressant
Le non-ridicule
Le drôle, vraiment.

Le flegmatique

Laissant aller le feu qui les fait m’attaquer
J’avance dans la vie sans trop me soucier
Devant bien des fait où ils ont eu les bras sciés
Je passe et à mes occupations vais vaquer.

Suis-je insensible à tout, tellement sans pitié
Suis-je un monstre sans cœur qui ne fait que passer
Je crois que dans ma vie j’en ai vu assez
Pour ne pas réagir plus que si vous n’étiez.

Il en faut beaucoup plus pour me scandaliser
Ce n’est pas que par rien je puis être affecté
Mais j’aime mieux garder mon sang-froid qu’infecté
D’une peur et les faits ne pas réaliser.

Ainsi dans plusieurs cas je pourrai aider
À régler le tout avec efficacité
Il faut, comme dit celui que je vais citer
«Rester calme sans à la panique céder.»

Futile

Ah! Futile fut-il d’y songer un instant
Utile eut-il été de ne point en parler
Mais la chose fut faite en vraiment peu de temps
Et l’horreur arriva sans savoir où aller.

C’est toujours après coup qu’on peut se rendre compte
Qu’on n’aurait jamais dû s’en mêler, oh que non!
On devrait bien se taire quand une envie monte
De parler de ces choses qui n’ont pas de nom.

C’est quand même drôle, ce qui peut arriver
Quand on se préoccupe de ce qui n’est pas
Dans ce qui nous concerne; peut-on entraver
Certains déroulements sans risquer le trépas?

Ah! Futile fut-il d’entraver ces débats
Utile eut-il été de bien s’y abstenir
Mais peut-être a-t-on pu rendre vain le combat
Et l’entente nouvelle peut, là, s’obtenir.

Sans objet (Dérive)

Qui est-elle, celle que je voudrais aimer
À quoi ressemble-t-elle, peut-elle exister?
Je la cherche sans cesse de tous les côtés
Seul sur un vieux radeau, je ne fais que ramer.

Un petit quai, au loin, qui se pointe le nez
M’a fait, je le crois bien, le signe d’y aller
Et puis me fait comprendre, par des mots parlés
Que l’amarre est prise; mon cœur est fané.

Pourquoi vais-je toujours vers des quais occupés
Ou qui, finalement, ne m’étaient destinés
Mon bateau en a assez de se promener
Sans qu’un quai veuille un jour une amarre attraper

Je voudrais que demain un joli petit quai
D’un air doux et conscient me dise d’approcher
Qu’à son cœur je puisse mon amarre attacher
Et qu’enfin du bateau je puisse débarquer…

Insatisfait

Le temps se plaint de nos idées
Il faut toujours recommencer
Assis dans la crainte de demain
C’est nul comme on a peur

Quoi que nous fassions
L’erreur est toujours en un point
Il y a toujours au moins
Un à qui ça ne fait pas

C’est parfois ton âme
Ou la mienne qui pleure
Horreur du projet
La lumière éteinte

Le temps passe
Ça marche pas seul
Ça marche pas
Laisse donc faire
Chu tanné.

Un écrivain

Joyeuses ténèbres n’ayant peur que du vide
Affreuse ridicule trouant le gras du bide
Travaillons dans la joie à tout scraper encore
Pour détruire qui commence à être le plus fort.

Chorégraphie du bord faisant bouger le dur
Couplet d’un chant hideux faisant trembler le mur
Mode de vie futur n’étant pas corrompu
Les chevaux de combat dont les ailerons puent.

Indice obligatoire montant le débat
D’un sens dons le refuge est, plein d’idées, bas
Introduit à l’entente d’un texte radieux
Dont le contenu même n’est vraiment pas mieux.

Que la noirceur totale que tient celui-ci
Par ses propos bizarres qu’il écrit aussi
D’une plume, d’une encre si noire qu’on oublie
Que le papier sous elle, de fort a faibli.

Sa lampe allumée en un halo glacé
Éclaire sans confiance un texte épicé
D’illusions dissonantes, de faits relatés
Par un écrivain nul qui sa vie a raté.

Cessation

S’il m’eût dit où en était
La poursuite de ses idées
On aurait pu se décider
Mais là, maintenant, tout se tait.

Je ne puis continuer
À suivre ce devenir
Comme il n’en peut plus de finir
Cette œuvre va tous nous tuer.

C’est lui qui est le fautif
Car il n’a pas donné suite
Quand il vit qu’il y avait fuite
Et un an de travail on biffe.

«C’est assez», je me suis dit
Prenant mes cliques et mes claques
J’ai tout vendu, même la baraque
Et lui était en beau maudit!

Je ne l’ai plus revu depuis
Contre moi il est fâché
Mais j’ai bien plus me détacher
De ce qui me liait à lui.