Qui est-elle, celle que je voudrais aimer
À quoi ressemble-t-elle, peut-elle exister?
Je la cherche sans cesse de tous les côtés
Seul sur un vieux radeau, je ne fais que ramer.
Un petit quai, au loin, qui se pointe le nez
M’a fait, je le crois bien, le signe d’y aller
Et puis me fait comprendre, par des mots parlés
Que l’amarre est prise; mon cœur est fané.
Pourquoi vais-je toujours vers des quais occupés
Ou qui, finalement, ne m’étaient destinés
Mon bateau en a assez de se promener
Sans qu’un quai veuille un jour une amarre attraper
Je voudrais que demain un joli petit quai
D’un air doux et conscient me dise d’approcher
Qu’à son cœur je puisse mon amarre attacher
Et qu’enfin du bateau je puisse débarquer…